La Chambre FNAIM du Rhône confirme la bonne santé du marché immobilier
Ecrit par: agence.emc
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Un dynamisme que le président de la Chambre
FNAIM du Rhône estime durable, convaincu que l’élargissement du Prêt à Taux
Zéro en 2016 peut donner un nouvel élan à toute la filière du bâtiment.
LES VENTES
ENREGISTRENT UNE NOUVELLE HAUSSE
En franchissant la barre fatidique des 20 000 ventes en 2015, pour s’établir à 21 421 transactions très exactement, le marché immobilier rhodanien est revenu au niveau qui était le sien 10 ans plus tôt. Une progression de 9,8 % sur un an, qui intervient après une première augmentation de 3,1 % en 2014. Pour Jean Chavot, cette formidable embellie permet de rattraper le retard accumulé pendant les années creuses. « Nous étions descendus en dessous des 17 000 ventes en 2009 », rappelle-t-il. Fort de cette dynamique, le département du Rhône représentait, en 2015, 26 % des ventes réalisées dans l’ensemble de la région Rhône-Alpes.
Pour le président de la Chambre FNAIM du Rhône, les raisons de cette embellie n’ont rien d’artificiel et augurent donc une croissance durable. « Nous profitons de la conjonction de deux facteurs favorables : un niveau de prix raisonnable et des taux d’intérêt toujours bien orientés. Comme, dans le même temps, le besoin de logements reste toujours aussi vivace, il n’y a aucune raison pour que la courbe s’inverse », estime Jean Chavot.
DES PRIX
QUI RESTENT STABLES…
Orientés à la baisse en 2014, où ils avaient reculé de 3,1 % pour un appartement situé dans le département du Rhône, les prix se sont certes redressés en 2015, mais la correction est restée très légère. En moyenne, la progression est de 0,8 % à 2 890 € / m², avec une pointe à 1,2 % pour les appartements situés dans Lyon intra-muros, dont le prix de vente moyen s’établit à 3 342 € / m². « Sur 10 ans cette progression reste raisonnable, souligne Jean Chavot, puisqu’elle totalise 28 % pour un appartement situé à Lyon et 19 % si l’on prend en considération l’ensemble du département. »
En revanche, la valeur des maisons ne décolle pas, avec un prix de vente moyen à 289 000 €, soit un recul de 2,5 au cours des 12 derniers mois. Si cette stagnation ne traduit pas un manque de dynamisme général de ce marché, elle reflète en revanche les difficultés qui caractérisent la vente des biens situés en deuxième couronne. Au cours des 10 dernières années, d’ailleurs, la tendance est identique, puisque le recul s’affiche à 3,7 %.
« Aujourd’hui, qu’il s’agisse de maisons en périphérie ou d’appartements au coeur de la métropole, on ne vend plus de biens en dehors des prix de marché, analyse Jean Chavot. Il y a une réalité économique à laquelle il faut coller. Ceux qui m’ont écouté l’année dernière et qui ont respecté ce principe ont vendu leurs biens sans problème. »
… ET DES
TAUX D’INTÉRÊT ATTRACTIFS
Cette hausse maîtrisée des prix de vente couplée à des taux d’intérêt toujours aussi attractifs a contribué à renforcer le pouvoir d’achat immobilier des rhodaniens. « En 2015, avec un emprunt sur 20 ans », ils pouvaient acheter un mètre carré supplémentaire par rapport à l’année précédente, résume Jean Chavot. Une faculté qui devrait être encore renforcée en 2016, avec la simplification du Prêt à Taux Zéro dans l’existant pendant deux ans. « Cela fait longtemps que nous réclamons des aides pour l’immobilier ancien, se réjouit-il. Cette mesure est d’autant plus importante, qu’en facilitant la primo accession dans l’ancien, on contribue à fluidifier l’ensemble du marché immobilier. »
Dans sa nouvelle acception, le Prêt à Taux Zéro dédié à l’habitat ancien pourra financer jusqu’à 40 % de l’achat du bien immobilier. Il sera également accessible à un plus grand nombre de ménages, grâce à l’augmentation des plafonds de revenus. Il donnera par ailleurs à ces derniers la possibilité de commencer à rembourser ce prêt au bout de 5, 10 ou 15 ans selon leur niveau de revenus. Enfin, il permettra, si nécessaire, d’allonger la durée de ces prêts sur 20 ans, afin de réduire les mensualités.
RELEVER LE
DÉFI DE LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE
Le président de la Chambre FNAIM du Rhône voit un autre avantage à cette initiative. L’obtention d’un Prêt à Taux Zéro dans l’existant étant conditionnée à la réalisation de travaux de réhabilitation pour un montant au moins équivalent à 25 % du coût total de l’opération, il estime que cette mesure va dynamiser le marché du bâtiment, en apportant un surcroît de travail aux artisans. Selon lui, ces travaux devraient porter en premier lieu sur la rénovation énergétique. « J’ai alerté nos adhérents sur cette problématique depuis longtemps et elle reste primordiale à mes yeux. Car la réalisation de ces travaux de mise aux normes constitue un avantage lorsqu’il s’agit de vendre, ou de revendre, le bien en question », rappelle-t-il.
À terme de deux à trois ans, Jean Chavot pronostique d’ailleurs la segmentation d’un marché immobilier lyonnais à deux vitesses. « Les biens qui constituent en quelque sorte des « friches énergétiques » continueront de perdre de la valeur, tandis que le prix des autres sera orienté à la hausse. » Une tendance déjà sensible dans certains quartiers, qui fait dire à Jean Chavot que les moyennes de prix ne voudront alors plus rien dire, car deux marchés clairement distincts cohabiteront dans un même arrondissement.
UN MARCHÉ
LOCATIF GLOBALEMENT BIEN ORIENTÉ
Enfin, signe de la bonne santé du marché immobilier lyonnais, le marché locatif a également terminé l’année 2015 sur une note positive. « Les loyers restent très corrects dans le département du Rhône, analyse Jean Chavot. À Lyon, leur progression de 1,5 % en 2015 correspond à peu de choses près à l’inflation. Sur 10 ans, l’augmentation s’établit à un peu moins de 27 % c’est-à-dire pratiquement dans les mêmes proportions que l’augmentation du prix de vente des appartements anciens. Cela prouve bien que nous sommes sur un marché raisonné. » Une évolution maîtrisée, qui débouche sur une rentabilité locative brute de 4,8 %, nettement plus attractive que dans les autres villes de la région.
CONFORTER
EN 2016 LA DYNAMIQUE D’UN MARCHÉ BIEN ORIENTÉ
Pour Jean Chavot, tous les indicateurs sont donc au vert. S’il se refuse à tout triomphalisme, le président de la Chambre FNAIM du Rhône estime cependant que les conditions sont remplies pour que le marché immobilier lyonnais poursuive son embellie en 2016. Pour conforter cette dynamique, il a décidé d’interpeller le Conseil Général sur la question des droits d’enregistrements. En accord avec la loi de finances 2014, le Département du Rhône a en effet relevé, au mois de février 2014, la part départementale du taux des droits de mutation, qui est passée de 3,8 à 4,5 %.
« Cette
décision a été prise pour faire face à la baisse du nombre de transactions immobilières
et pour équilibrer les budgets. Les volumes de vente sont maintenant repartis à
la hausse ; il me semble donc judicieux de revenir à la situation antérieure.
Cela bénéficierait directement aux acquéreurs potentiels, qui pourraient
réinjecter cet argent dans l’économie réelle, en achetant plus grand, ou en
réalisant des travaux. Cette mesure permettrait assurément de dynamiser le
marché et l’économie dans son ensemble », assure-t-il.
A propos de l'auteur
À propos
de la Chambre FNAIM de l’immobilier du Rhône
Créée en 1946, la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) est la plus importante organisation syndicale des professionnels de l’immobilier en France. Ses 11 000 entreprises adhérentes exercent tous les métiers de l’immobilier : Agent immobilier, Administrateur de biens, Syndic de copropriété, Expert immobilier, Diagnostiqueur immobilier, Conseil en immobilier d’entreprise, Promoteur, Aménageur foncier, Spécialiste en location de vacances, Mandataire en fonds de commerce, Spécialiste en viager, Marchand de biens , Spécialiste en affaires rurales et forestières.
La FNAIM est présente sur l’ensemble du territoire national au travers de son maillage de Chambres départementales et régionales. Présidée par Jean Chavot, la FNAIM Chambre de l’immobilier du Rhône fédère plus de 210 cabinets immobiliers dans le Rhône et le Nord Isère. Elle accompagne ses adhérents au quotidien dans l’exercice de leurs métiers. Elle leur dispense les formations, initiales etcontinues, qui différencient les professionnels FNAIM par leurs compétences et la qualité de services offerts aux particuliers. Elle veille au respect, par chacun de ses membres, de son Code d’Ethique et de Déontologie, garant de la protection des droits du consommateur.
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