Mémoire - Le passé morbide au quotidien
Ecrit par: ytty54
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Cette initiative d'abord un peu curieuse et peut être hâtive car pris
en fin de repas avec ses amis du CRIF fait des petits pour englober
bientôt notre quotidien.
C'est d'abord la SNCF qui se voit
charger de parrainer chaque TGV EST par une victime de l'Holocauste
transporté jadis par ses soins tandis que Police et Gendarmerie sont
incitées à rebaptiser leur commissariat du nom d'une victime de rafles
par eux perpétrées.
Cette nouvelle forme de justice à rebours ne
devrait pas exclure non plus les tribunaux ou les collaborateurs de
tous poils qui y ont échappé tandis que la ville de Vichy accueillera
bientôt l'ouverture d'un Shoahland dans la même veine que le Dysneyland
cher à notre Président.
L'armée bien entendu ne sera pas en reste
puisque chaque nouvel engagé se verra aussi confier la mémoire d'un
soldat mort durant la deuxième guerre mondiale.
Et pourquoi se
limiter à la période 39-45 ? Pour attraper ce point de croissance qui
nous manque, il faut aller plus loin. Forcément.
Alors pour une libéralisation de la croissance, cap sur la libéralisation de la mémoire.
Les
taxis devront honorés les taxis de la Marne, les avoués, les victimes
de la torture, les tribunaux qui restent ouverts, ceux qui viennent de
fermer...
Comme les Japonais débutent leur journée par la
gymnastique, nous, nous débuterons notre labeur quotidien par la
mémoire. Une habitude à prendre et parfois avec des pincettes car
l'impact peut être conséquent...
Ainsi le monde de la Santé frémit
un peu des conséquences psychologiques sur les patients de leur
obligation de rendre hommage aux victimes de leurs erreurs médicales.
Idem dans l'aviation. On imagine l'ambiance dans un airbus A380 quant, avant le décollage, hôtesses et commandants invitent au recueillement pour les victimes du dernier crash...
Même
appréhension chez les concessionnaires de voitures désormais soumis au
principe "une vendue-une souvenue" qui veut que chaque acheteur de
voiture neuve se voit confier la même immatriculation qu'une victime de
la route avec petit descriptif des causes du décés, photos de l'état de
la voiture.... c'est trés bien fait.
Le monde du spectacle n'est pas
épargné par cette vague nostalgique, chaque concert devant désormais
porté le patronyme d'un artiste disparu et, en préambule, l'honorer.
Dans
le sport c'est parfois délicat comme cette invitation faite aux joueurs
français de la Juventus de Turin de porter désormais sur leurs épaules
le nom d'un supporter mort au stade du Heysel. Pas facile désormais de
savoir qui a marqué !!!
L'énigme nous vient de l'industrie des....
Pompes funèbres qui ne sait plus à quel saint se vouer : eux s'occuper
des morts ils savent déjà faire. Qu'importe une idée a germé du côté de
l'Elysée : pour respecter la shoah, tous les corps seront désormais
placés dans des fosses communes, une proposition qui aurait
l'assentiment du ministre de l'Environnement même si elle avait peu été
évoquée lors du dernier Grenelle.
Et les politiques alors ? là, les propositions de réformes restent floues...
Que faire de Laurent Fabius, Madame Dufoix et leurs amis avec les 2000 contaminés par le sang ?
Quid d'Edouard Balladur avec ses 39 morts du tunnel du Mont Blanc ?
les victimes de l'amiante ? les cancers professionnels ? le nuage de Tchernobyl ? le tabac ?...
toutes ces causes de mortalité connues des hommes politiques mais volontairement sous-estimées ou cachées ?
Les peines plancher anti-récidive mises en place par Rachida Dati mettent beaucoup d'entre eux en grand péril.
Pas
de référence à la mémoire en tout cas pour cette profession dont il est
bien connue, n'est ce pas San Antonio, qu'elle n'en a aucune :
"Un politicien ne peut faire carrière sans mémoire, car il doit se souvenir de toutes les promesses qu'il lui faut oublier." Frédéric Dard
A propos de l'auteur
http://yttymaison.blogspot.com/
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