Société - l'égalité contre la solidarité ?
Ecrit par: ytty54
Nombre de lectures: 1261
Nombre de mots: 438
Derrière cette position, un argument imparable car égalitaire apparait
: tout le monde doit travailler le même temps, c'est normal, juste,
équitable. Ceux qui travaillent moins, comprenons moins que moi, sont
au mieux des profiteurs au pire des privilègiés.
Cet égalitarisme de
façade disons le tout net me gêne dans une société où, au quotidien,
l'individualisme forcené est de rigueur. Dés lors je m'interroge, un
intérêt individuel ne se cache t'il pas derrière toute cette belle
unanimité ? Finalement dans un environnement tendu, incertain, ne se
rassure t'on pas un peu au profit de quelques boucs émissaires ?
Car
enfin, peut on raisonnablement statuer que chaque emploi se vaut ?
s'ils se valent en mois de travail, pourquoi ne travaille - t'on pas la
même durée hebdomadaire ? pourquoi les emplois ne se valent ils pas en
valeur financière ou en terme de qualification ?
La notion de
pénibilité a complètement disparu du débat, pourquoi ? J'avoue que la
visite récente d'une usine automobile m'a permis de visu de constater
la dureté de certains postes, la cadence, le bruit, le risque...
comparé à mon modeste officine cela parait bien lourd. Puis je
raisonnablement estimer que mon activité me pésera avec le temps tout
autant ? Puis je ne pas comprendre et accepter que ce travail est
physiquement plus exigeant que le mien. Que son impact sera différent ?
Je ne légitime pas les mouvements en cours mais m'inquiète du radicalisme ambiant.
Une
remise à plat profession par profession est nécessaire pour réévaluer
la pénibilité et établir ainsi la durée légale de chacun, justifier des
régimes spéciaux.
Tiens demain je passe chez mon concessionnaire
automobile, enfin j'essaye car il n'ouvre que de 8h à 12h et de 14h à
17h avant de fermer pour le week end. Puis je ne ferai pas les courses
entre midi et 2 les magasins du centre ville sont fermés. Par contre
j'irai à la Poste qui est ouverte mais ne passerai pas chez ma dentiste
qui ne travaille pas le vendredi. Comme un ami lieutenant, les
militaires étant actuellement trés discrets sur leur statut, comme les
pompiers, les gendarmes ou... les députés.
Ouf quelle histoire ! que de vies distinctes ! de rythmes différents !
Comment parvenir alors à une uniformisation juste ? suffit il d'uniformiser arbitrairement ?
Bien
sûr que non, alors pourquoi ne pas dire aux français que le problème ne
se résume pas aux régimes spéciaux. Qu'une fois ceux-ci démantelés les
déficits s'intensifieront tout de même, qu'il faudra donc travailler
plus longtemps et que nous n'aurons plus de responsables désignés...
Pourquoi ce tour de passe-passe inutile ?
"Je suis pour l'égalité des sexes, je prendrai moi-même les mesures" Thierry Le Luron
A propos de l'auteur
http://yttymaison.blogspot.com/
Vote: Pas encore voté
Identifiez-vous pour voter