Déconnexion : au bureau nuit et jour !
Ecrit par: France Bureau
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L’essor
des smartphones, des tablettes, des forfaits à coûts réduits entraîne de
nouvelles habitudes vis-à-vis de la consultation des mails et des appels
professionnels. L’équilibre entre la vie personnelle et professionnelle est
perturbé. Ramener constamment son travail à la maison peut influencer la
qualité de la production ainsi que sur la santé du collaborateur.
Ne faudrait-il pas s’imposer quelques
coupures ?
« Il n’y avait pas moyen de faire autrement
pour eux que de rester connectés jour et nuit, que les clients payaient
suffisamment cher pour ça, qu’eux-mêmes étaient fort bien rémunérés...»
Certaines entreprises aux États-Unis en Europe ont mis
en place de nouvelles règles pour obliger leurs employés à se déconnecter des
mails. Évidemment un investissement aussi fort ne peut être qu’apprécié par les
dirigeants, mais certains ont tenté l’expérience avec modération.
Aux États-Unis, Boston Consulting Group a instauré
pour chacun de ses membres une soirée par semaine durant laquelle ils seraient
injoignables électroniquement.
En Allemagne, ce sont les syndicats qui ont poussé
Volkswagen à bloquer l’accès aux Blackberry professionnels de 18h15 à 7 heures
du matin.
Et Henkel a décrété une trêve des mails, mais
uniquement entre Noël et le jour de l’an.
En
France, ce sera dans des grandes villes comme Paris, où les sièges sociaux
résident, que la déconnexion du travail sera difficile. Mais certaines sociétés
ont déjà mis en place quelques mesures suite à des comportements inquiétants
des employés.
France
Télécom a signé un accord avec la direction, qui stipule qu’« il n’y a pas
d’obligation de répondre à la messagerie professionnelle les soirs, les
week-ends et pendant les congés »
Thales
Avionics a rappelé à ses collaborateurs le droit du travail et a demandé au
manager de surveiller strictement les heures auxquelles le salarié se connecte
au réseau entrepris.
Mais la déconnexion ne suffit de toute façon pas, prévient Leslie A. Perlow, de la Harvard Business School. Pour elle, la démarche vaut avant tout parce qu’elle oblige à « repenser collectivement la manière de travailler ».
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