Economie - Le petit monde �trange de la grande distribution
Ecrit par: ytty54
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Sacr� destin pour ce mode de distribution n� vraiment apr�s la deuxi�me
guerre mondiale, le premier hypermarch� ne s'implantant m�me qu'en
1963. 45 ans plus tard leur pr�sence est manifeste voire dicte
l'�quipement commercial et un peu l'urbanisme de notre quotidien.
Une
histoire cependant loin d'�tre aussi... lin�aire que leurs all�es,
attaqu�s qu'ils sont d�sormais sur ce qui faisaient leur force, la
vari�t� et le prix.
Dans un premier temps la lutte fit rage face aux
ennemis d�clar�s du commerce ind�pendant et de sp�cialit�. Ces derniers
an�antis, une p�riode de croissance et de toute puissance s'en suivit
avec un quadrillage syst�matique de notre territoire et un
agrandissement des surfaces de vente. 5 centrales d'achat accaparent
alors 90% du march�. Jusqu'� ce que ces mastodontes de la distribution
n'aient plus gu�re de terrains � conqu�rir et se trouvent m�me en
concurrence puisqu'on recense aujourd'hui plus de 1300 hyper dans
l'hexagone. Pour poursuivre leur n�cessaire croissance, ils
privil�gient les marques de distributeurs, fa�on habile de noyauter et
limiter le pouvoir des producteurs. Crise du pouvoir d'achat en prime
puis dans un contexte de loi Galland contraignant, les grandes surfaces
connaissent un nouveau mill�naire d�licat.
Le d�veloppement des hard
discounts les obligent � repositionner leur politique de prix alors
m�me qu'elles croyaient pouvoir facilement triompher du march�. Entre
2001 et 2005, 1000 de ces magasins poussent dans nos campagnes... En
r�action, voil� la grande distribution qui s'�quipe bient�t d'espace
discount. Mais c'est l'international qui leur offre alors une nouvelle
fronti�re tant � l'Est qu'en Asie tout en les coupant d�sormais d'une
v�ritable terre d'origine. On les voit alors adopter des strat�gies
�tonnantes pour conqu�rir. Carrefour s'impose ainsi pour obligation
d'�tre dans les trois plus gros distributeurs de son pays pour demeurer
en place, ou que 80% de ses produits proviennent d'un rayon de 100
kilom�tres, ou que les prix en r�gion rurale soit 30 � 40 % inf�rieur �
ceux de la capitale.Des
choix particuliers � l'heure o� ces grands groupes pressent le pouvoir
politique de modifier la l�gislation fran�aise en sa faveur.
Rationalisation
et optimisation sont les ma�tres mot du moment tout en conservant un
oeil sur le e-commerce et en s'engageant dans les techniques de RFID en
pr�vision de futures caisses automatiques...
La guerre des prix est
en place, Leclerc y allant m�me de son comparateur de prix. La
production fran�aise souffre forc�ment de cette situation et survit
quand elle peut � des r�gles implacables : si 500 000 nouveaux produits
apparaissent chaque ann�e, 50 poussent les portes des enseignes
alimentaires. Et un produit sur 70 f�te son premier anniversaire...
rude.
Une guerre des prix pas trop du go�t des consommateurs qui
s'aper�oivent de hausses tr�s significatives m�me sur les produits les
plus basiques. Ni des caissi�res soumises � des emplois partiels et des
salaires maigrelets au sein de groupes fortement b�n�ficiaires.
Des
r�formes sont annonc�es comme la possibilit� de travailler le dimanche
ou la r�vision des loies Galland, Royer, Raffarin. Ainsi, la commission
Attali propose d'en finir avec les proc�dures d'autorisations
d'implantations de nouveaux points de vente.
Dans ce sc�nario, "des transferts importants de parts de march�s" pourraient se faire "vers le hard-discount"
Plus g�n�ralement c'est une lib�ralisation g�n�rale qui est promise pour une intensification de la concurrence par les prix.
Une
orientation pas tr�s appr�ci�e des int�ress�s qui promettent d�j�,
dr�le de chantage, que la grande distribution risque de perdre pr�s de
40.000 emplois d'ici 2015, soit 6,3% des effectifs, en cas
d'intensification de la concurrence par les prix entre enseignes.
D�cid�ment,
ce secteur cl� se trouve au-devant de choix drastiques qui impliqueront
forc�ment notre quotidien. Sans que l'on devine vraiment en quoi, dans
un sens ou dans l'autre, nous y trouvions un avantage. Car une guerre
des prix pr�servera notre porte-monnaie mais fera de nombreuses
victimes tout en paralysant l'emploi et les r�mun�rations des salari�s
de ce secteur.
"La mondialisation engendre, aujourd'hui, bien des peurs : peur de voir s'aggraver les dangers r�els que court notre environnement, peur de voir s'accentuer les d�s�quilibres entre les pays, les r�gions et les peuples, peur en somme de perdre toute ma�trise de l'avenir. Chez Carrefour,
nous avons, au contraire, foi dans l'avenir du monde. Pr�sents dans 29
pays, nous vivons cette 'mondialisation positive' de l'int�rieur, au
coeur des populations, et croyons qu'une mondialisation �quitable,
respectueuse de la diversit� de chacun, est possible. [...] Engag�s
depuis des ann�es dans une d�marche de d�veloppement durable, nous nous
effor�ons, jour apr�s jour, de concilier les imp�ratifs �conomiques
propres � notre entreprise avec les besoins de la soci�t�, le respect des r�gles de l'�conomie et la protection de l'environnement."
disait Daniel Bernard, PDG de Carrefour.
Enfin
l'ancien PDG de Carrefour car ce chantre de la mondialisation positive
a quitt� le groupe avec une indemnit� de ... 38 millions d'euros. C'est
plut�t positif non ?
A propos de l'auteur
http://yttymaison.blogspot.com/
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