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Ame, Str'âme, Gramme... Décryptons les z'Anagrammes !!

Ecrit par: Cécile Belmont
Nombre de lectures: 1821
Nombre de mots: 2199

Ame, Str’âme, Gramme… Décryptons les z’anagrammes !!

Image & magie. Aimer & Marie. Aube & beau. Etreinte & éternité. Baignade et badinage. Migraine et imaginer. Réaction & création…

Une anagramme (du grec ανά, « en arrière », et γράμμα, « lettre »), nous dit Wikipédia, (l’encyclopédie libre !), est le résultat de la permutation des lettres d'un ou plusieurs mots de manière à produire d'autres mots qui ont un sens. Jeu littéraire, il peut aussi avoir une valeur ésotérique. Il a fait l'objet de l'attention autant des linguistes - à l'instar de Ferdinand de Saussure - que des psychanalystes et des poètes contemporains.

Normal que cela me parle donc !! Ben oui, j’ai étudié les sciences du langage et plus tard, j’ai lu Lacan qui a fait le lien entre les travaux de Saussure et ceux de Freud : la linguistique et la psychanalyse donc. Et encore plus tard, j’ai poursuivi mes recherches du côtés de la lit-tes-ratures, avec des écrivains et poètes de toutes époques, de toutes écoles… Romantisme, réalisme, surréalisme et écriture automa’tic…

Les anagrammes sont d’ailleurs également souvent utilisées par les auteurs pour se choisir un pseudonyme : Boris Vian Bison ravi et Brisavion ; Jim Morrison Mr Mojo Risin ; Marguerite de Crayencour Marguerite Yourcenar ; Salvador Dalí Avida dollars (surnom donné par André Breton)…

Ah oui, et puis en voilà un beau, avec les 7 péchés capitaux : Avarice, Colère, Envie, Gourmandise, Luxure, Orgueil, Paresse qui donne : « La voie du Savoir, en ocre coloré, exige un passage sur le critérium » !

Euh, c’est quoi un « critérium » ?? Une épreuve sportive de qualification, me renseigne le Larousse de poche 2005 ! Aaah !! C’est donc ça !!

Bon, bon… Revenons à nos moutons. Comme d’habitude, j’ai tendance à me disperser… Mais à force d’essayer de se canaliser, on arrive petit à petit à créer une unité… Composée ou recomposée !

Et pour cela, certaines lectures sont une aide précieuse ! D’ailleurs, en ce moment, mon livre de chevet est : « Le meilleur de soi », du psychanalyste québécois Guy Corneau.

Et c’est là que j’en reviens à cette anagramme : réaction / création.

En effet, ce qui m’a interpellée dans ce livre, c’est justement ce que l’on peut gagner, en termes d’estime de soi, d’harmonie, de bien-être, de paix intérieure, si l’on s’efforce de se déconditionner, d’arrêter de « ré-agir ».

Combien de comportements, plus ou moins inconscients, sont-ils adoptés en réaction à quelque chose ? Et comment sortir de ces automatismes ? Comment nous échapper de ce cercle vicieux ?

Et c’est bien d’un cercle vicieux qu’il s’agit. En effet, à la base, le mécanisme est naturel, propre à l’homme : « chacun de nous recherche la jouissance » nous dit Guy Corneau. Reste à savoir où cette jouissance se trouve. Réellement. Durablement. Pour cela, deux étapes à suivre : comprendre d’où viennent les réactions puis apprendre à aller vers la création.

I. Réaction par rapport à ce qui est extérieur à soi

A l’origine : Compensations – Insatisfaction – Frustration - Disharmonie

En effet, les obligations de la vie courante (tout ce qui fait que l’on ne peux pas oublier ce f… principe de réalité !) appellent des récompenses pour garder une apparence de sens à notre passage sur terre. Parce que si l’on est sur terre uniquement pour en baver, quel intérêt ? D’où notre recherche d’extase – de 7ème ciel – de paradis… Et où pense t-on le trouver ? Dans la nourriture, avec le sexe, grâce à une cigarette, un verre d’alcool…

Tout cela, en réponse à une pulsion, c’est-à-dire en réaction à cette « force qui s’exerce au plus profond de l’être et qui pousse à accomplir une action dans le but de réduire une tension ».

Des tensions donc, mais de quelle nature ? D’où viennent-elles ?

De notre besoin de reconnaissance, de notre recherche de confirmation de notre valeur dans le regard des autres qui nous pousse à développer pour plaire à ces autres des habiletés qui n’ont rien à voir avec nos goûts. Là je pense à ce film d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri : « Le goût des autres ». A voir absolument !!!

Et je m’écris : nos goûts ? Ou bien nos désirs ???? Du pareil au m’aime ?

Cette soif, ou faim, ou même besoin de reconnaissance entraîne une rupture intime dans l’être. Une division. Une séparation entre le personnage et le moi profond… Et de là découlent nos conflits inconscients, nos tiraillements entre les besoins du personnage (ou : « moi masqué » !!) et l’individualité créatrice.

Ce que nous ne savons pas c’est que cet attachement au personnage interdit la satiété. On est toujours sur le qui-vive… Et l’on ne vit plus. L’on survit grâce à une quête sans fin… Pour sans cesse retrouver la sensation de faim… Laquelle est mise à mal, sollicitée par ce qui ne peut l’apaiser.

Pourquoi y a-t-il danger, ou du moins risque de passer à côté de sa vie ? A cause de la précarité de l’installation qui est source d’inquiétudes constantes. En effet, dans cette maison sans fondation ni mur de soutènement qu’est le personnage, comment se sentir à l’abri ? Comment ne pas vivre dans la crainte constante que l’édifice factice un jour ne s’effondre ?

Alors ces déséquilibres, tensions, malaises psychologiques, accidents, et autres maladies seraient tout simplement l’expression de notre pulsion de vie en train de rater sa cible. A cause de la peur, inhibitrice de notre élan créateur, et qui voile notre soleil pour nous plonger dans la pénombre.

Comment faire alors « pour avoir une vie plus jouissive et plus créatrice » ? Pour atteindre ce sentiment de plénitude, de liberté, Guy Corneau nous propose un monde où l’être pourrait se déployer grâce à son essence créatrice, laquelle permet un pas vers la part vivante de soi.

II. Création en fonction de ce qui est intérieur à soi

A l’arrivée : Authenticité - Recherche de satisfaction - Harmonie

Mais avant d’y arriver, à cette harmonie, une remise en question est la bienvenue. Mais sans jugement, cette remise en question ! Parce que sa fonction est de permettre notre évolution et non l’entretien de nos culpabilités déjà bien suffisamment ancrées !

Nous avons donc des schémas traditionnels à changer, des conditionnements à désamorcer… Tout cela pour arriver à trouver des satisfactions toujours plus intenses. Parce que, quoiqu’en disent les soi-disant « ascétistes », notre cerveau est régi par le principe de plaisir…

Et ce n’est pas moi qui le dit, c’est Freud qui l’a écrit il y a déjà quelques années de ça !! Principe de plaisir donc, lui-même lié à la pulsion de vie, laquelle nous incite sans relâche à chercher une satisfaction profonde et durable. Et donc trouver un contentement personnel.

Et là, j’entends déjà les réflexions fuser : oui mais c’est égoïste alors, et faut pas penser qu’à soi !! Ah oui ? Et vous y croyez vous à l’altruisme qui va jusqu’à l’abnégation de soi ? Parce que moi non !! Alors évitons la confusion entre ce que Guy Corneau nomme le « sain égoïsme » et l’égocentrisme !

Parce que l’égocentrisme est enfermement de l’être dans sa propre bulle.

Il est emprisonnement dans un cercle vicieux où le bonheur est impossible. Pourquoi ? Car la peur de ne pas exister, de perdre le contrôle, de ternir son image est une préoccupation constante, et telle qu’elle empêche d’être en paix et qu’elle pousse au contraire à compenser avec des plaisirs éphémères qui ne donnent jamais satisfaction. D’où le sentiment de division, de séparation entre le moi de surface et le moi profond, lequel étouffe. Et avec l’étouffement, avec les compromis devenus des compromissions, arrive le mépris de soi…

Alors que si l’on s’autorise ce sain égoïsme qui permet de s’oublier dans une activité qui nous rend heureux, qui nous donne le sentiment d’exister, qui nous fait prendre conscience de notre valeur, là on se sent vivant, on sent la vie en soi. Et l’état de ravissement, d’animation intérieure intense qui en découle amène la détente, la sensation de plénitude. Et conduit à la confiance en soi. Voilà !

Et maintenant, un ptit tableau récapitulatif  pour conclure :

 

Pénombre

Soleil

Obéir au personnage

Souci de la performance

Etre soi

Contentement personnel

Peur qui bloque

Elan que l’on écoute

Réaction et Insatisfaction

Création et Satisfaction

Mécanismes de protection

Authenticité

Reconnaissance et soi « masqué »

Connaissance et « vrai » soi

Dépendance et consommation

Désaccoutumance et expression

Principe de réalité

Principe de plaisir

Obligations de la vie courante

Sensation de plénitude

Consolations et compensations

éphémères

Plaisir et jouissance

durables

 

A propos de l'auteur

Cécile Belmont

Téléphone mobile : 06 50 20 53 22

E-mail : cecilebelmont@yahoo.fr

Blog : http://cecilebelmont.skynetblogs.be

 

Activités de rédaction (2006/2007)

Rédaction d’articles diffusés sur quelques sites Internet (France Top, Ciné Zoom, Mes Articles.com…)

Prise de notes et rédaction de comptes-rendus concernant les thèmes abordés au cours de réunions au sein d’une association ; rédaction et corrections de témoignages

Elaboration et diffusion d’un bulletin électronique mensuel (« Farandole ») proposant différentes rubriques, autant de pistes de réflexion destinées à partager des émotions, à échanger des points de vue (Juillet 2006 à Juillet 2007 = 13 numéros)

 

Travaux en cours (2006/2008)

Ecriture d’un roman (« S. aime S. ») ayant pour thème le langage SMS

Ecriture d’un scénario pour un film d’animation (« L’âme en songe »)

Ecriture d’un scénario adapté d’une histoire écrite par un auteur sarde

 

Participation à des stages et concours d’écriture (2002/2004)

Biennale des jeunes créateurs d'Europe et de Méditerranée : Appassionata - Sept. 04

 Stage d'écriture collective, conte : Crise en t'aime - Association Albore, Oct. 03

Concours Prix Harfang, Atout choeur, ballet de pic - Sept. 2003

Stage d’art dramatique, exercices de création collective, Association  A.R.I.A, Avril 03.

Stage d'écriture collective, nouvelle : Cloques à l'âme -  Association  A.R.I.A, Fév. 03.

Concours Prix Sperenza, Anna Khronic - Décembre 2002

 

Travaux de recherche universitaire (1996/2001)

Thèse de doctorat « Expression et pression en publicité - Approche d'un langage pluricode » Mémoire de D.E.A. « Au-delà de la rhétorique de l'image publicitaire : sa pragmatique » Mémoire de Maîtrise : « Analyse linguistique de l'aphasie »

 

Informations Complémentaires

Centres d'intérêt : Arts & Culture, Psychologie, Tourisme

Loisirs : Lecture, Ecriture, Cinéma français, étranger en V.O


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