ETATS UNIS D'AFRIQUES:FICTION OU REALITE
Ecrit par: Tonleu
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ETATS-UNIS D’AFRIQUE: FICTION OU REALITE?
Une réflexion de André Blondel Tonleu Mendou[1]
Avril 2007
Si proche que soit encore la conférence de Bandung, ses échos se sont rapidement dissipés et l’Afrique suit désormais sa propre voie. Une certaine solidarité afro asiatique subsiste certes comme une interpénétration entre l’occident et l’Afrique. Mais, après une période coloniale relativement courte, son « intelligentsia »s’imprègne graduellement d’une doctrine née hors d’Afrique et qui revient y chercher ses sources d’inspiration et ses lettres de noblesse : le PANAFRICANISME.
L’idée d’union ou d’unité du continent n’est donc pas nouvelle.le préambule de l’acte de l’union africaine on donne clairement la preuve on y note que c’est « inspiré par les nobles idéaux qui ont guidé les pères fondateurs de notre organisation continentale et de génération de panafricanistes dans leurs détermination à promouvoir l’unité la solidarité la cohésion et la coopération des peuples d’Afrique et entre les Etats africain » que les chefs d’Etats et de gouvernement ont donné un coup d’accélérateur au vieux projet d’union du continent.
L’environnement international actuel, marqué par la mondialisation et la globalisation, est caractérisé par l’existence de très grands ensembles géopolitiques qui président les relations internationales au détriment des pays du berceau de l’humanité. Or encore balkaniser, l’Afrique trouve en la réalisation des Etats-Unis d’Afrique Un espoir considérable pour vibrer en phase avec les mutations du village planétaire.
Pourtant, loin d’être un effet de mode ou de simple mimétisme, la vocation de l’Afrique à réaliser son unité émane de la tendance naturelle et la logique de toute structure de l’évolution, et se fonde sur le souci permanent de panafricanisme des dirigeants africains qui entendent ainsi lutter contre la balkanisation et la division des peuples africains, afin de réaliser l’unité du continent.
Ainsi, cette réflexion qui se veut objective, éloigne toute idée de polémique et de parti pris. Elle revêt un intérêt particulier, le quel intérêt tien à l’éventualité, ou à l’impossibilité de réalisation des Etats-Unis d’Afrique. Elle vise de ce fait à construire le temple et non les dieux à adorer. Pour mener à bien la présente analyse, nous ferons appels à des données économiques, sociologiques, historiques et géographiques…, sans prétendre à une analyse d’expert.
Dès lors la réalisation des Etats-Unis d’Afrique découle t’elle de la pétition de principe ou du constat empirique? Autrement dit la réalisation de l’unité africaine est elle une pure vue de l’exprit? Pour s’en convaincre, il conviendra sans doute avant de faire état des obstacles et des défis au quels l’union africaine est interpellé(II), d’envisager tout d’abord une autopsie du concept panafricanisme, en relation, avec la création de l’O U A(I)
I – Du concept de panafricanisme A la création de L’O U A
L’analyse successive des conceptions du dictionnaire Larousse, celle de l’encyclopédie multimédia encarta deux mille cinq (A) et la genèse du panafricanisme (B) sont indispensables dans l’espoir d’obtention d’une idée plus ou moins précise du panafricanisme.
A – Fondements et développement du concept
On ne saurait se passer de la conception du dictionnaire Larousse (a) et
Celle de l’encyclopédie encarta 2005 (b)
a- fondement du concept
1-conception du dictionnaire larousse
Le panafricanisme peut être entendu comme une idéologie qui vise la solidarité et l’unité des peuples africains. Il désigne une doctrine politique, socio culturelle, qui prône l’unité des Etats d’Afrique comme étant l’unique voie de leur libération effective, de leur émancipation et de leur développement. Considéré comme doctrine philosophique, le panafricanisme propose l’Afrique dans sa totalité comme devant être l’alpha et l’oméga de toute action politique, économique et culturelle. Force est de constater que la définition allouée par l’encyclopédie multimédia, semble plus explicite ; D’où la nécessité de l’exposer.
2 - Conception de l’encyclopédie multimédia
Le panafricanisme est un mouvement visant à l’accomplissement des Noirs par l’égalité des Droits avec les Blancs, l’indépendance économique et politique. L’idée panafricaine se concrétisa lors du premier congrès panafricain avec la revendication du Droit à disposer d’eux même. Énoncer par le Noir américain Dubois en reconnaissance du sang versé par les africains et américains, au cour du premier congrès, Dubois parvient à sensibiliser les intellectuels Noirs des continents, particulièrement Antillais et surtout Africain. A partir du cinquième congrès de Manchester, il en fire le propulseur de la lutte de l’indépendance. Son expression littéraire étant aimé Césaire et le Sénégalais Senghor. A l’approche des indépendances, cette doctrine prit une forme politique avec une revendication à l’unité des futurs Etats, marquée par l’indépendance du Ghana en 1957, et la fondation de l’O U A à Addis Abeba en 1963. Etant ainsi éclaircit, il serait fondamental d’envisager sa genèse.
B – Développement du concept
Le projet de l’unité africaine à l’instar de tout autre courrant de penser à une origine aussi bien exogène (a) qu’endogène (b) au continent berceau de l’humanité. C’est dans la même foulée qu’il conviendra tout d’abord d’analyser ses origines lointaines, afin de faire étalage de son éclosion en Afrique.
a - Origines exogènes
L’assujettissement des mélanodermes par l’esclavage, a stimulé la naissance d’ un sentiment de solidarité,de convivialité, de ligue, d’alliance, d’harmonie, de concorde, d’affiliation et de fraternité africaine. A l’origine, le panafricanisme est une simple manifestation de solidarité fraternel parmi les Noirs d’axendance africaine des Antilles Britanniques et des U S A d’Amérique. Dans le même fil conducteur, Lansiné Kaba souligne:«ce mouvement est au départ et d’émancipation américaine ». L’évolution de la marginalisation et de la vassalisation des Noirs permettra à la manifestation de solidarité fraternelle d’évoluer vers l’idéologie de la solidarité et d’unité des peuples Noirs.
Le mouvement a pour précurseur Kwame Nkrumah,Marcus Gavey,George Padmore,William Dubois et Cheik Anta Diop et Sylvester Williams; qui convoque une conférence à Londres en 1900. C’est cette réunion de Londres qui mit pour la première fois à la mode le mot « panafricanisme [2]».
On ne le dira jamais assez, ce mouvement à l’origine ambitionne la renaissance, la libéralisation et l’émancipation du monde noir ; Il s’étend à l’éveil et à l’érection de l’Afrique en une communauté culturelle une puissance économique autonome. Il convient de noter que, comme la propagation de la peste d’un continent à l’autre, l’idée panafricaine inspira plusieurs leaders d’Afrique qui firent d’elle l’ossature de la réalisation de l’unité africaine ; c’est dans ce sillage que l’O U A sera crée en 1963.
B – création de l’o u a a Addis Abeba
L’O U A[3] naît de l’existence de deux tendances aux ambitions quasi contradictoires : la tendance supra nationaliste, ou encore le groupe de Monrovia (1), et la tendance continentaliste ou groupe de Casablanca (2).En réaction au deux tendances précédentes se forma une troisième intermédiaire (3)
1 – la tendance supra nationaliste
Diriger par le Ghanéen Kwame Nkrumah elle comprenait entre autre le Ghana, la Guinée de Sékou Touré, l’Ethiopie du Roi Séllasié , le Maroc de Mohamed 5 … Ce groupe militait pour une union pluridimensionnel .Donc économique, culturelle, et politique. Il ambitionnait donner au continent une personnalité juridique international, au même titre que les U S A[4]. Cette personnalité devait ainsi permettre au continent de faire entendre sa voix dans un monde multipolaire, fortement marqué par un contexte international morose.
Il s’agissait d’une tendance radicale, qui militait pour l’éradication du néocolonialisme sur toute ses formes, pour une planification des ressources du continent, et surtout pour la suspension des frontières issues de la colonisation .Cette tendance voulait la carte de l’Afrique telle qu’elle se présentait avant la conférence de Berlin de 1884[5].
Plus laconique, il s’agissait d’une approche citoyenne, maximaliste, qui visait l’entière unité du continent. Cependant, les ambitions du groupe de Monrovia obnibulaient l’avancé des ambitions ci dessus présentées.
2 – La tendance Continentaliste
Elle était constituée de 19 pays dont, la cote d’Ivoire de phelix Houphouët Boigny. Elle militait pour une union souple du continent, une union économique et culturelle.
Selon cette tendance, la première conception est utopique excessive.Elle base son argumentation sur 3, points.
-La tendance supra nationaliste entraînera l’autarcie du continent par rapport au reste du monde, dont l’Afrique a pourtant besoin.
-Les disparités considérables d’ordres culturels séparent les Etats Africains.
-Les Etats africains sont hétérogènes, donc fort dissemblables.
Par opposition au précédent groupe, il avait une approche minimaliste. C’est ainsi que face à la question algérienne, le torchon brûlait entre les deux groupes.
En réaction aux deux tendances précédentes se forma unes troisième intermédiaire
3 la tendance dite intermédiaire
Favorable.a la création de regroupement sous régionaux locaux qui devraient progressivement déboucher sur la réalisation de l’unité du continent.
C’est précisément cette conception défendue par Senghor qui semble avoir été le compromis à la création de l’O U A.Seulement les leaders africains se demandaient si les regroupements régionaux qu’évoquait les partisans de Senghor,une fois formés ne seraient pas un obstacle à la réalisation des Etats-Unis d’Afrique.
Cette inquiétude sera levée, en Août 1963 à Dakar lorsque le principe de la compatibilité des regroupements sous régionaux avec l’O U A. a été formellement reconnu.
Créée en 1963, a d’Addis Abeba[6] l’O U A s’est voulu une sorte de compromis entre la thèse défendu par le groupe de Monrovia qu’incarnait Boigny, et celle du groupe de Casablanca soutenu par Docteur N’krumah.Elle a été conçue dans le cadre d’une coopération entre Etats independants.c’est donc une organisation inter Etatique dont les objectifs[7], principes[8] et organes sont à l’image du compromis qui a prévalu a sa création.
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. Plusieurs faits montrent la nécessité de l’union africaine aujourd’hui, où on relève pour le déplorer une régression pluridimensionnelle du continent aussi bien au niveau de l’espérance de vie qui quitte de 58 ans à 46 ans, une réduction du P N B et de l’évolution du V I H sida qui envahit le continent comme des champignons de mer, et qui, dans plusieurs pays devient un véritable serpent de mer. Est ce à dire qu’il faut exalter la colonisation et ses conséquences? Certainement non; D’ou l’importante nécessité d’envisager le caractère impératif de la réalisation des Etat unis D Afrique (II)
II - l’unité Africaine et la dynamique de developpement
Au lieu de restaurer les textes de l’OUA pour se conformer avec les réalités nouvelles de la planète, les dirigeants africains ont plutôt posé les jalons d’une nouvelle organisation panafricaine. La question est alors de savoir ce à quoi on devrait s’attendre avec cette nouvelle organisation? Quels sont les défis qu’elle est appelée à relever pour assurer au continent un développement durable? Et surtout, à quoi tiennent les obstructions qu’elle devra surmonter pour y parvenir? dans sa marche vers l’ambitieux projet des Etats-Unis d’Afrique, l’unité africaine rencontre plusieurs épines dans sa chaussure (A), qu’il conviendra de battre en brèche (B), pour envisager l’exposition de quelques vecteurs, incontournables, pour vibrer en phase avec les grands défis du Cosmos contemporain(C).
A - Obstructions à la Réalisation des Etats-Unis D’Afrique
Plusieurs facteurs empêchent l’éclosion du proverbial projet de l’unité africaine. Ces obstacles sont aussi bien politiques (a), économiques (b), que sociologiques(c). Dans l’effort de compréhension, chaque obstacle mérite une attention particulière.
a - Obstacles politiques
Le manque de volonté politique, et le refus des chefs d’Etats, d’abandonner certains aspects de leurs souveraineté, constituent les obstacles politiques majeurs, qu’il conviendra d’analyser respectivement.
1-absence d’une volonté politique de la part des chefs d’Etats
Les résultats mitigés,voire décevant dans le domaine de l’union du continent africain,sont la conséquence réelle d’une absence réelle de volonté politique.Plusieurs fois,les sommets de l’organisation de l’unité africaine ont accouché de très bonnes intentions qui malheureusement [9]n’ont eu ne serait ce qu’un début d’exécution.
Aussi donc beaucoup d’élans ont été freinés parce qu’ils n’ont été soutenus jus qu’à leurs aboutissement par les décideurs africains que sont les chefs d’Etats et de gouvernement. A peine les sommets achevés que s’estompe brusquement la prise de conscience subite et euphorique qui a soutendu ses décisions et résolutions.[10]Il ya donc un problème de volonté politique, une volonté de construire ensemble l’unité du continent.Et cette attitude des chefs d’Etats africains marque à n’en point douter le déficit de volonté politique.car, il ya effectivement un déficit entre une décision prise, et la volonté de l’appliquer aux fins de le faire aboutir.
Les systèmes de gouvernement en Afrique fonctionnent de telle façon que seul le chef de l’Etat, détenteur de l’exclusivité du pouvoir, peut imprimer une marque réelle à une action en décidant d’y engager les populations.Mais, malheureusement très peu se sont jusque là engagés de façon individuelle à créer des conditions favorables à l’unité[11].
Au delà des déclarations réticentes des chefs d’Etats,rien n’est entrepris pour assoire déjà au niveau de chaque Etat,une politique propice à l’unité.Et cela complique d’avantage sa réalisation.Cette réticence observée chez les gouvernements africains est peut être la crainte de perdre certains aspects de leurs souverainetés
2-Le refus d’abandon des souverainetés.
L’on a encore à l’exprit que c’est la tergiversation entre l’abandon de souveraineté pour se fondre dans un grand ensemble,les Etats-Unis d’Afrique et l’option de coopération au sein d’une organisation panafricaine qui a engendré dès le départ des débats sur la forme que devrait prendre l’union du continent.Pourtant,après un consensus,il a été adopté que l’unité de l’Afrique soit graduelle.Chaque Etat conservant le droit de jouir pleinement de sa souveraineté nouvellement acquise au prix de grandes luttes pour la plus part.
Aujourd’hui, alors que l’union des peuples et des Etats africains est à nouveau à l’ordre du jour, le débat resurgit.Peut on réaliser à l’instar des USA ou encore l’U E, l’unité du continent sans que les Etats africains ne consentent à concéder partie ou même totalité de leurs souveraineté dans des domaines spécifiques tels la défense et la télécommunication, la lutte contre les grandes pendemies, la diplomatie ou encore certains aspects du pouvoir politique? Voici la grande interrogation qui pose le problème de la souveraineté comme obstacle à la réalisation de l’unité du continent.
Les gouvernements africains ont un dilemme entre concéder ou ne pas concéder des aspects de la souveraineté de leurs Etats,pour abandonner des aspects de leur pouvoir à un exécutif supranational suscité par une union des africains.Pendant trois décennies,les africains se sont consolidés et leurs élites veulent s’affirmer comme dirigeant politiques.Il est donc aujourd’hui plus difficile dans ces conditions de convaincre les dirigeants d’Etats africains,ayant pour la plus part,accéder à la tête de leurs Etats,bien après l’indépendance,et la création de l’O U A,de se défaire d’une partie de leurs pouvoir,et fondre dans l’union du continent.Certaines voix telles celle du président OMAR BONGO du Gabon se sont élevées pour dire tout haut et de façon claire ce que pensent certainement beaucoup de chef d’Etats : « Le Gabon ne concèdera aucun aspects de sa souveraineté ».
Loin d’être une déclaration bénigne, ces propos du chef de l’Etat gabonais, laissent clairement entrevoir l’obstacle que le refus d’abandon des souverainetés constitue pour la construction d’une Afrique unie qui parle d’une seule et même voix.
En effet,si chaque Etat jaloux de son indépendance et de sa souveraineté entend n’en concéder aucun pan à un exécutif ,ou ne serait ce qu’a un organe qui agirait pour lui et en son nom,dans des domaines spécifiques,il est évident que le projet d’union du continent demeura une chimère utopique.Ce faisant,les gouvernants ont surtout peur q’un organe au nom de sa contenance supranational ne vienne leur dicter,et cela contre leur gré,des dispositions dites émanant de la majorité.Ainsi,cette attitude protectionniste à de tout temps,et de tout lieu constitué une plaie grave pour l’unité de l’Afrique.[12]
Le désir de conserver sa souveraineté chèrement acquis, la sacralisation, la sanctification, l’héroïsation et la divinisation du pouvoir, constituent la charpente de cet obstacle. En effet,. Le politique étant lié à l’économie par le « cordon ombilicale » les obstacles économiques ne sont pas absent dans cette marche (b)
b - Obstacles économiques
Elles tiennent principalement a la course vers le leadership, et à la diversité des monnaie
1-La course vers le Leadership
. Chaque Etat veut se tailler la part du lion , chacun veut émerger quand ses confrères vivent dans une misère indescriptible, inexprimable, Bref d’aucun éprouvent parfois le plaisirs de voir leurs pairs tirés le diable par la queue. L’exemple palpable nous vient de la sous région D’Afrique Centrale ou Le Cameroun, Le Gabon et la Guinée équatoriale vivent une guerre froide sans précédent. En effet, la Guinée conçoit mal que son potentiel pétrolier, puisse servir la sous région au même titre que les barrages du Cameroun et le port Autonome de Douala. L’existence de deux bourses sous régionales l’une au Gabon, et l’autre au Cameroun, surtout, la récente expulsion des Camerounais de Guinée Equatorial exprime d’avantage cette course vers le leadership, qui divise, paupérise, empêche la réalisation d’une unité sous régionale et continentale nécessaire, Pour pouvoir tendre graduellement vers l’unité du continent.
2-La diversité des monaies
La monnaie est considérée comme un élément important de l’identité de l’Etat.l’on a encore en mémoire le prestige que la monnaie de l’actuelle république démocratique du Congo,l’ex Zaïre a eu .Quant on parle de CEDI ,tout de suite,on pense au Ghana.Et quant on fait allusion au CFA,on fait une projection sur la zone franc.Toutes ces réalités démontrent à quel point la monnaie est un élément important qui participe à l’identité d’un Etat donné.Alors,les Etats africains,si attachés aux éléments qui les caractérisent et les distinguent des autres,voudront ils se défaire de leurs monnaies dont ils sont aussi fier que de leurs souveraineté? Au sein de l’U E, l’Angleterre n’a pas adhéré à l’euro.Ne l’exclu t-il pas de l’U E ? Puisque l’usage de la monnaie unique, symbole par ailleurs d’unité et d’appartenance à une même structure, une même entité, fait ici défaut.
Au niveau de l’UEMOA la difficulté existe.Comment réaliser, dans le cadre de l’intégration régional ouest africaine, une vaste zone monétaire avec une seule monnaie ? Cet état de fait traduit bien la difficulté que représente la création d’une zone monétaire unique en Afrique, et partant, l’obstacle qui constituera la multiplicité des monnaies dans le processus de réalisation de l’union.
Pour Être complet dans cette analyse un pan de voile se doit d’être levé sur les obstacles sociologiques à l’unité africaine, étape de la réalisation des Etats-Unis d’Afrique.(c)
c - Obstacles sociologiques
Ils sont constitués des particularismes tribaux d’une part, et des minorités blanches d’autre part
1-Les paticularismes tribaux.
L’Afrique compte plus de cent ethnies.Et cette réalité, bien que surmontable, constitue néanmoins un handicap à l’unité du continent.
Entre Afrique de culture arabe et Afrique sub saharienne,il ya d énorme différences du point de vue de leurs cultures.Aussi,la division du continent entre Francophone,anglophone et lusophone vient elle s’ajouter à l’extrême diversité ethnique du continent,pour en faire l’exemple même de société hétérogène.
Le sage ahmadou Hampate ba disait certes Que:«C’est la diversité des couleurs d’un tapis qui fait sa beauté »Mais,il faut avouer que cette façon de voire ne peut être totalement vrai que si les couleurs s’harmonisent et s’accordent.Or,quand on sait l’usage que font de cette grande diversité du continent,les politiciens et autres leaders,l’on est en droit de croire que la diversité n’est pas toujours un atout.Au lieu de rapprocher davantage les peuples pour faire de leurs diversités une force et un atout pour le continent,les Leaders africains,et même les groupes de pressions internes comme externes au continent,en font une arme redoutable de combat.Ils font naître de cette diversité des maux affreux et effroyables tels le racisme,la xénophobie,le tribalisme ,l’ethnocentrisme,le tribucentrisme etc.Des maux qui constituent une véritable poudrière en Afique.Il n’ya qu’a se référer à la multitude de conflits tirants leurs origines des différends entre groupes ethniques en Afrique,pour se rendre compte de cette évidence.
La mauvaise manipulation de la diversité culturelle et ethnique de l’Afrique, nuit gravement à l’unité du continent, par la désagrégation des valeurs solidarités et d’union qui caractérisent les populations africaines.Les hommes politiques et religieux ont récupéré la diversité de culture et ethnique, à leurs nauséeux avantages.Ils exacerbent la haine raciale et tribale, et font de la diversité ethnique surtout, une source de conflit inter ethniques.
Il est donc difficile en l’état actuel des choses d’ignorer que la diversité culturelle et ethnique du continent africain, constitue une poudrière qu’un atout.Il est par conséquent important d’en tenir compte, surtout que beaucoup de conflits à travers le continent, naissent, et sont entretenu par cette diversité.[13]L’existence des minorités blanches, vient renforcer l’obstacle lié à la diversité ethnique.
2-Les minorités Blanches.
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Séquelle de la colonisation, les minorités blanches, importantes en certains points du continent peuvent constituer un obstacle à l’unité. Il ne s’agit cependant pas d’un phénomène exceptionnel, car les conditions à l’Afrique y ont généralement découragé la colonisation de peuplement.L’impact des minorités blanches dans la crise Ivoirienne, et dans plusieurs conflits en Afrique, est assez illustratif à cet égard. Est ce à dire que nous devons nous comporter en Enfant de Cœur ? Autrement dit, devons nous recevoir cela comme une bénédiction urbi et orbi ? Nous répondons probablement par la négative.
B - En dépits des entraves à la réalisation Des Etats-Unis D’Afrique, L’unité Africaine reste envisageable et réalisable
Malgré les obstacles présentés si haut, la réalisation de l’unité Africaine demeure actuelle, possible. Ainsi pour mener à bien cet important projet, le développement de la coopération interafricaine (b), le rejet d’une mentalité captive (c), l’introduction dans les programmes scolaires d’une culture panafricaine s’avère inéluctable pour espérer l’effectivité d’un tel projet.Mais, on ne saurait leur donner la priorité, en se passant du règlement des conflits et du maintien de la paix(a) C’est dans la même vision que ces points seront respectivement analysés.
a – Le règlement des conflits et le maintien de la paix
L’analyse du règlement des conflits (1), nous permettra, de mieux appréhender,le maintien de la paix(2),défis à réaliser par les africains, pour parvenir à l’ambitieux projet des Etats-Unis d’Afrique.
1-le règlement des conflits, obstacle à la cohésion continentale
L’union africaine se doit de réagir rapidement l’lorsqu’il ya conflit en Afrique.Rien de durable ne peut se faire dans une atmosphère d’insécurité.l’orsqu’Elle ne détruis pas, elle empêche l’action vers le progrès[14].Les guerres empêchent toute activité économiques, aggravent l’insécurité et la famine, entraîne l’inflation, et bloque les exportations.La plus part des ressources investies sont fait pour la guerre.Rare sont les pays africains ou les ressources sont aussi abondantes qu’en Angola.Pourtant, sa population continu de vivre dans la misère.Il est donc urgent, voire capitale que les Etats africains s’attaquent à fond aux causes profondes de ceux-ci.Le cas d’intervention des soldats de la CEDEAO en SIERRA LEONE ayant conduit à la conclusion de l’accord de LOME qui a mis fin au conflit le 07 juillet 1999,montre bien que les africains peuvent prendre en main la résolution des conflits sur le continent.
L’Afrique doit trouver des moyens pour atteindre les foyers de tension sur son sol.Il s’agit d’un impératif, et même d’un préalable pour le développement des pays,qui du moins à besoin de stabilité pour connaître le progrès.Selon Kofi Anan,ex secrétaire général de l’O N U, tant que l’Afrique ne sera pas venu à bout de ses conflits,les progrès resteront précaires même dans les pays éloignés du théâtre des hostilités » [15]
Des perspectives de l’unité du continent doivent être recherchées, mais, aussi, son développement intégré.Notons toutefois que, qu’une fois les préoccupations réglées, il reviendra à l’union de stimuler, sur le continent, une paix durable.
2-Le maintien de la paix, facteur de rapprochement des peuples africains
La stabilité intérieur et la paix extérieur sont inséparable au développement.L’une des préoccupations majeure des africains sera le maintien de la paix entre les peuples,au sein de l’Etat,mais aussi entre les Etats sur l’ensemble du continent.Il s’agit d’une tache sans difficulté, car, les nombreuses crises latentes, l’exprit de revanche et la persistance des comportements xénophobes la rende beaucoup plus ardue. Pourtant, l’union africaine devra faire de la paix un credo, et œuvrer perpétuellement à assurer les conditions les plus favorables à son maintien sur le continent.Tout compte fait, dans sa mission d’union du continent, la quête de la paix s’impose comme un défi de premier ordre.
Pour se faire, l’Afrique doit se doter de structures efficaces et fiables pour assurer la prévention de tout conflit, de nature à troubler la stabilité de l’Afrique.C’est déjà le rôle joué par la force d’interposition de l’union africaine[16]
L’anticipation et la prévention des conflits doivent se faire sur la base d’un répertoire systématique de toutes les zones à risque afin que soit exercé sur celle-ci un suivi permanent pour régler et aplanir les différends avant qu’ils n’atteignent les proportions de non retour.
b-Le developpement de la coopération inter africaine
Dans le conteste actuel de mondialisation ou même l’évolution du monde vers le « village planétaire » * on comprend que le panafricanisme est appelé à évoluer vers les Etats Unis d’Afrique. Il est en effet un instrument de mise à niveau qui permet aux Africains de participer au « rendez-vous du donner et du recevoir »
Il y a urgence de restructurer l’économie Africaine pour que l’approche soit conforme au besoin des africains. Consommer Africain en développant la culture de produits adaptés aux réalités climatiques,et topographiques du continent .Nous pensons particulièrement au coton,au cacao,au café,,au haricot,aux arachides, pour ne citer que ceux-ci.Les échanges inter Africaine se doivent d’être multipliées. En effet que cherchent les économies Africaines au marché mondiale lorsqu’on dispose de matières premières, des sources d’énergies, des atouts climatologiques d’une population diversifiée et surtout d’un marché de 800 millions de consommateur nécessaire à l’écoulement des productions panafricaines.
Même les grosses pointures Africaines à l’instar de l’Afrique du sud, le Nigeria et l’Egypte ne pourront s’en sortir seule. Le flux des échanges dans les grands ensembles du monde illustre cette importance à plus d’un titre. En 1998 les échanges à l’union européenne sont de 70% contre 50% en 1980 ; en Asie orientale ces échanges atteignent 45% en 1998 contre 25% en 1980. Il en ait de même en Amérique du Nord où ces échanges ont progressé. Plus laconique, il y a urgence de créer un marché pour les Africains car encore en 1998 ces échanges n’avoisinaient pas encore 06% !!! Véritable battons dans la roue d’une quelconque unité du continent. Dans le même fil D’Ariane, Alpha Oumar Konaré, développe l’approche d’une coopération Sud -Sud. Lors de la célébration de la journée de L’Afrique au siège de l’Unesco, il estime que l’Afrique doit mettre fin à l’exclusivité du face-à-face avec l’Europe car, Il faut l’avouer, la blessure africaine est d’autant grave que seul le mercurochrome ne peut soigner.le développement du continent se doit d’être penser avec de nouveaux paradigmes.IL faut ainsi un état d’exprit et une mentalité authentique qui viendra contre carrer L’explosion du mimétisme qui débouche sur l’enfantement d’une aliénation sans précédent(b)
c - Rejet du Mimétisme
Le continent Africain se doit de former une personnalité internationale. L’éclosion de cette personnalité passe par le retour aux sources africaines. D’ou l’urgente nécessité d’une redéfinition du développement qui doit se distancer des assertions capitalistes.
Au regard de la conception afro réaliste, il s’agit de la capacité de maîtriser son destin, et de savoir où l’on va. D’ou l’absolu nécessité de se passer du mimétisme, des mentalités schizophréniques, c'est-à-dire le fait d’être nous même et nous battre contre nous même Il y a ainsi nécessité de développer des systèmes propres au continent. Que ce soit au niveau économique, sociale, et politique, ou l’existence du « prête à porter juridique » et politique sont loin d’être maîtrisés, Dans le même fil conducteur, il serait absurde par exemple, de se donner le luxe en consommant des confitures, ou même du pain comme déjeuner, et même se vêtir de soie alors que l’industrie du continent cherche encore ses marques.
En fait ce n’est pas servir la cause du continent ! Car le Blé ne pousse nulle part sur le continent, la soie non plus. Il serait pourtant indiquer de donner une place d’honneur aux battons de maniocs, aux repas issu des produits agricoles locaux, pour ce qui est de l’alimentation, et d’autres denrées culturelles du continent qui permettront de faire d’une pierre plusieurs coups, non seulement en stimulant l’éclosion des petites et moyennes entreprise, mais en luttant aussi contre le « cancer social » [17] qu’est le chômage. C’est ainsi que nous quitterons du stade de consommateur stérile au stade de consommateurs productifs et respectés par la communauté internationale.En d’autres termes, « le séjour d’un morceau de bois dans un cour d’eau n’a jamais fait de lui un crocodile »*9. La réalité des Etats-Unis d’Afrique étant établi, il apparaît pour être complet, de présenter quelques vecteurs de développement du continent©
C- vecteur de l’émergence rapide de l’unité africaine
Le berceau de l’Humanité dispose de plusieurs atouts pour la vulgarisation du projet, et par ricochet de son essor future. Ainsi, la transformation du potentiel en vecteur de développement, l’éducation (1), le développement touristique, et des masse média (2) sans oublier,la promotion de la médecine traditionnelle(), la construction des organisations sous régionales(d) ,l’assimilation des populations, et, priorité des priorités une claire détermination de la forme du future Etats continental ,méritent une attention particulière.
a- L’éducation et la transformation du potentiel en vecteur de développement
Dans ses objectifs, L’O U A n’a pas prévu l’éducation, la vulgarisation des pensées panafricaines, chez les jeunes Africains .Or, Comme le baptême chez les chrétiens, la jeunesse panafricaine doit également recevoir l’idéologie panafricaine à la fleur de l’age. Les gouvernements africains se doivent d’insérer dans les programmes scolaires des programmes panafricains pour véhiculer l’idéologie salvatrice panafricaine. En sus, des clubs Union africaine se doivent d’être former dans les Universités, dans les Quartier pour agir par des conférences, des articles, bref des réflexions pour inciter le développement du continent. Car, il y a nécessité de réfléchir avant d’agir, et non l’inverse. La conséquence logique de cette éducation n’est autre chose que la transformation de l’immense potentiel en vecteur d’intégration.
L’Afrique est un continent énormément riche qui doit mettre ses ressources dans le sens de ses intérêts En effet, les africains doivent regarder leurs réalités ensemble dans un miroir, sans pour autant casser ce miroir. D’ou l’urgence de réfléchir ensemble pour un développement collectif, pour un développement qui s’éloignera des égoïsmes nationaux, un développement qui assurera la prééminence de la «respublica » sur la « reprivata». Ce ci passe par le développement de la coopération sous régionale qui couronnera la libre circulation des personnes et des biens, et le développement des infrastructures à vocation économique. Le développement du tourisme, ainsi que des masses média (2) à l’échelle du continent est inévitable dans cette perspective de développement.
b - Développement du tourisme et des Mass Média
L’Afrique dispose d’un immense potentiel touristique, sous exploiter. En effet, elle demeure encore, sous sa forme la plus traditionnelle, la plus précaire. Le tourisme, est un véritable levier de développement. On doit ainsi passer du tourisme à la Gazelle, à l’Afrique de « taxan », pour une politique touristique pragmatique, susceptible de donner une certaine authenticité au continent. De tel enseigne qu’il puisse être convoiter au même titre que la cote D’Azure, la tour Effel ainsi que la statut de la liberté aux U S A .L’impact du tourisme dans l’économie des Etats méditerranéen
Illustrerait suffisamment cette importance…
Toujours dans la perspective de développement, du continent, la création des mass médias panafricains, s’impose. En effet pour s’informer, sur leur continent les africains doivent avoir recours aux chaînes étrangères, qui pivotent, virevoltent, dénaturent, mieux, biaisent le plus souvent le sens de l’actualité africaine. Ainsi, nous consommons l’interprétation du monde des autres !! Quelle est alors l’interprétation africaine du monde ? D’où l’urgence de créer une chaîne panafricaine comme antidote à Euronews pour l’U E à C N N Pour les U S A et à aljazeera. Pour le monde Arabe.Pour palier au sous développement du continent, aussi, conviendra t-ils de donner une place d’honneur à l’émergence de la médecine traditionnelle africaine (c), et à la croissance graduelle des organisations sous régionales (d).En effet l’union du continent, son développement, ne se fera pas sur du sable.
c- Promotion de la médecine Traditionnelle africaine
L’Afrique dispose d’un potentiel thérapeutique énorme.Les gouvernements se doivent de prendre des mesures nécessaires pour le propulser. En bloquant le passage aux charlatans, aux filou, qui selon leurs méthodes rudimentaires et même mensongères, favorisent le développement du sous développement. L’impact des charlatans et même des marabouts dans la propagation du SIDA,est assez illustratif à cet égard.La médecines traditionnelle africaine se doit d’être développer, au point de faire d’elle une vertu, une singularité internationale.Pour le faire, les tradi praticiens, de commun accord avec les gouvernants doivent s’inspirer du model Indou,et spécialement chinois. Cette médecine doit de se développer du Nord au Sud du continent, en passant par l’Est à l’Ouest du dit continent.Au finish, c’est la symbiose de toutes ces particularités thérapeutiques qui formerons la richesse médicinale africaine.Il ne s’agit pas de la science fiction !!Mais d’une réalité observable, palpable. Aussi est-il vrai que l’Afrique regorge une végétations diversifiée par ricochet, une kyrielle de plantes médicinal à exploiter.l’émergence des organisations sous régionales à l’instar de la CEMAC, CDEAO l’UMA et la SADC, s’avère indispensable pour une union progressive, graduel, et ascendant du continent.
d-Emergence des organisations sous régionales vers l’union graduelle du continent
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A propos de l'auteur
Tonleu Mendou Andre Blondel,est Africain de nationalité Camerounaise.né en 1987 au Cameroun,Il est actuelement étudiant juriste politiste(licenceI)de la faculté des sciences juridiques st politiques de l'université de Dschang à l'ouest du Cameroun.parailleurs,il est membre du club union africaine de son université,également membre du cercle de réflexion pour la réconstruction du Cameroun à l'alliance Franco Camerounaise de Dschang.Son parcour secondaire a été marqué par l'engagement pour le club journal de l'établissement,ou il a accupé de très hautes fonctions.
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