Le phytoplancton, nouveau petrole ?
Ecrit par: jofre
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Les menaces qui pèsent sur l’approvisionnement en pétrole et le tarissement voire l’épuisement des puits pétroliers à plus on moins courte échéance ont provoqué une frénésie pour trouver des substituts à l’or noir. Après les bio carburants et les espoirs qu’ils ont suscités, espoirs déçus à cause des coûts de production, la voiture électrique semble trouver un créneau mais, essentiellement en milieu urbain. Les énergies renouvelables aussi louables que soient leurs objectifs ne constituent pour l’instant qu’une possibilité, sinon marginale, du moins largement déficitaire. Le développement de ces energies durables doivent malgré tout être poursuivies et améliorées ne fut-ce que pour créer une pression sur les milieux énergétiques traditionnels. Finalement en l’état actuel des choses, notre dépendance vis à vis du pétrole reste bien réelle et les solutions préconisées ne sont malheureusement pas capables de nous éviter un asservissement aux pays producteurs.
Néanmoins, les milieux industriels, à la fois juge et parti, ne rechignent pas à la tâche et travaillent d’arrache pied sur différents projets dont un serait particul!èrement prometteur en termes de production, de qualité et de respect de l’environnement. Si cette étude en est encore à l’aspect expérimental, elle fait pourtant naître les plus grandes espérances.
Le phytoplancton, puisque c’est de lui qu’il s’agit, détiendrait, semble t-il, les qualités indispensables que l’on attend d’ un carburant propre. Cette algue peut – elle être la réponse, même partielle, à notre sujétion au lobbying pétrolier ?
Ce projet est mené conjointement par des chercheurs espagnols et français. Les bâtiments industriels sont situés à Alicante dans le sud est de l’Espagne. L’usine récupère le dioxyde de carbone émis par une cimeterie voisine. Ce gaz est utilisé pour alimenter des micro algues prélevées dans la Meditérannée et l’océan Atlantique. Ces algues se multiplient à très grande vitesse au point de doubler de volume quotidiennement grâce au CO2 récupéré et au principe de la photosynthèse. Le but est de reproduire de manière « accélérée » le procédé de transformation du phytoplancton en pétrole. Procédé qui, naturellement, a duré des millions d’années. La macération produit un liquide très concentré qui, filtré donne une biomasse d’ou sera extrait ce biocarburant.
L’autre avantage de cette méthode est l’effet dépollueur puisque le gaz carbonique est absorbé au lieu d’ être rejeté dans l’atmosphère et participer ainsi à l’effet de serre.
Tout cela lui vaut l’appelation de biopétrole.
Bien évidemment, ce système en est à ses balbutiements. La production industrielle de cet or vert ne serait envisageable que dans un terme de cinq à dix ans. A cette échéance et pour autant que ce projet recueille les faveurs d’investisseurs pour installer les infrastructures nécessaires les projections prévoient une production journalière proche de ce qui est produit aujourd’hui par l’Irak. On n’ose pas douter que les pays occidentaux soutiendront ce projet au vu des perspectives qu’ il permet d’entrevoir.
Des dérivés tels que les acides gras omega 3 pourraient être produits à partir de la biomasse. D’autres applications comme le plastic et les polymères viendraient également étoffer la liste des produits connexes.
L’attente et les espoirs qu’engendrent ce projet sont énormes. Tout aussi énormes sont les conséquences que cela impliquerait tant pour les pays producteurs actuels que pour les utilisateurs que nous sommes. Un tel bouleversement induirait à l’échelle planétaire une totale redistribution des cartes et des zones d’intérêt geostratégique. Pas sûr qu’on enverrait encore des troupes au Koweit et ou en Irak en cas de conflit local.
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Fréson José
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Fréson José Ardennes Belges
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