Mediator : l’Afssaps s’adresse aux professionnels de santé
Ecrit par: compress1
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Conformément à nos articles antérieurs, une vive polémique a démarré en France aux alentours du 18 Novembre 2010 à propos du médicament médiator. En effet, une étude scientifique aurait démontré de manière incontestable, les dangers inhérents à la prise de ce médicament qui a longtemps été prescrit par le corps médical et remboursé par la Sécurité Sociale et les mutuelles santé en France. C’est pourquoi, nous avons assisté à des réactions immédiates de la part des principaux protagonistes du secteur médical Français. D’une part, Xavier Bertrand et Nora Berra ont demandé à ce que l’AFSSAPS et l’Assurance Maladie invitent les patients ayant pris ce médicament à consulter leur médecin traitant, particulièrement si la prise de ce produit est intervenue pendant au moins 3 mois au cours des 4 dernières années. D’autre part, la Mutualité Française, qui fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France a publié à l’époque un communiqué de presse très virulent où elle « s’étonne que le Mediator, médicament à destination des diabétiques en surpoids qui aurait causé au moins 500 décès depuis plus de trente ans, ait été retiré de la vente aussi tardivement en France, pays où il représentait l’essentiel des ventes. Elle dénonce des dysfonctionnements dans le circuit du médicament et demande que toute la lumière soit faite sur les conditions de mise sur le marché du Mediator. »
C’est pourquoi, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé vient d’adresser un courrier de recommandation aux professionnels de santé : « Les nouvelles données, notamment celles qui sont issues d’une étude réalisée à partir des données de remboursement de l’Assurance maladie à la demande de l’Afssaps, permettent de mieux préciser le risque de valvulopathie qui est clairement établi pour des durées de consommation de 3 mois et plus. Les complications sont observées principalement dans les 2 premières années de traitement. Le risque persiste dans les 2 années qui suivent l’arrêt et devient très faible au-delà, même si l’on ne peut exclure que des valvulopathies se développent plus tardivement. Les analyses conduisent à estimer que la prise du médicament a pu contribuer à provoquer ou à favoriser environ 500 décès dans les 5 années suivant le début du traitement pour l’ensemble de la population exposée sur les 30 années de commercialisation. De même, le risque d’être hospitalisé en cas d’exposition au médicament pourrait être de 0,5 cas pour 1000 patients traités. » En conséquence au regard de ces nouvelles révélations, il serait de bon aloi d’associer tout le secteur médical à cette problématique sans omettre les mutuelles santé.
Source: www.lesmutuelles.org/
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