Le lait et ses polémiques
Ecrit par: verotoutcourt
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Le lait fait beaucoup parler
de lui. Qui a t-il de vrai ou de faux ? Doit-on continuer à consommer les 3/4
laitages que les nutritionnistes recommandent ?.Sont-il utiles et sans danger ?
Tant de questions auxquelles nous allons essayer de trouver des réponses
cohérentes.
Les détracteurs du lait affirment qu’il est toxique.
Mais ils ne donnent pas de symptôme clinique (manifestation physique) ni para
clinique (examens poussés) quant à cette toxicité. Elle reste donc très vague.
D’autant qu’une interrogation s’impose : pourquoi tant de personnes consomment
du lait toute leur vie sans se rendre compte du moindre effet
néfaste ?
Nous pourrions alors nous arrêter là et dire que le lait c’est
bien puisqu’il n’y a pas de preuve de toxicité. Mais j’ai envie d’aller plus
loin. Certains détracteurs ont une logique pertinente. Certains éléments me
semblent intéressants à retenir. De plus, les amateurs de lait, n’ont pas non
plus de véritables preuves des bienfaits du lait. La polémique semble
s’imposer.
Je vais commencer par rejeter les idées sans fondement des
détracteurs afin de nous libérer d’éléments perturbateurs. Tout d’abord ils
affirment que le code génétique serait présent dans le lait. Or, le lait ne transmet pas d’informations de ce type,
ça reste dans la vache ! Les risques que l’être humain reçoive des
informations destinées à un veau sont complètement nuls ! Donc, les cris
d’alarmes des détracteurs annonçant dramatiquement qu’une seule goute de lait va
modifier tout l’ADN humain est un parfait non sens.
D’autre part, les
détracteurs du lait affirment que les protéines du lait de vache destinées à
fixer le calcium seraient inopérantes chez l’Homme. Or, une protéine est
constituée d’acides aminés, indépendants les uns des autres (hydrolyse des liaisons peptidiques). Ce sont ces
acides aminés qu’utilise le foie pour fabriquer telle ou telle protéine selon
les besoins de l’organisme (si on est veau, ce sera une sorte d’enchainement
d’acides aminés, si on est Homme, ça sera un autre enchainement). La
construction des protéines dont les êtres humains ont besoin pour fixer le
calcium est donc tout à fait possible.
Ils affirment aussi que la
présence de l’enzyme lactase provoque des ballonnements et
diarrhées alors que c’est exactement l’inverse. Cet enzyme permet la digestion
du lactose contenu dans le lait. Mais cet enzyme n’est pas produit en
permanence. Donc si un être humain consomme du lait de façon irrégulière,
le lactose
aura du mal à être digéré, faute de lactase. C’est ce qui va lui
provoquer ces désagréments. En consommant régulièrement du lait, la production
de lactase sera également régulière et tout rentre dans l’ordre.
Enfin
pour finir sur du léger, certains détracteurs accusent le lait de ne pas
saponifier (fabriquer du savon) les graisses du lait dans l’organisme. Je vous
laisse juge sur l’importance de cette faiblesse du lait !
Toutefois,
parmi ces idées sans fondement, se glissent d’autres idées, plus solides.
Monsieur Thierry Souccar, membre de l’American
College of Nutrition, nous servira de représentant de ce courant de pensées
«attention lait ». Il a écrit un livre intitulé « lait, mensonges et propagande ».
Dans cet
ouvrage, il ouvre une enquête sur le véritable intérêt qu’ont les experts du
PNNS (Programme National Nutrition Santé) et l’Afssa (Agence française de
sécurité sanitaire des aliments). Ce qui l’a poussé à remettre en doute la
cohérence de leurs conseils en matière de produits laitiers, c’est la proximité des experts de ces institutions nationales de nutrition
et les industries laitières. De quoi se demander s’il existe
vraiment des preuves irréfutables quand au rôle des laitages dans la prévention
contre l’ostéoporose ainsi qu’ils nous l’annoncent.
Les conclusions de
l’enquête furent flagrantes. Les résultats des 57 études publiées sur ce sujet ont été analysées
par Roland Weinier (université de l’Alabama). Il affirme que les bénéfices
des laitages sur la densité osseuse sont extrêmement faibles. L’OMS (Organisme Mondial de la Santé) de son côté, a constaté que les
pays les plus grands consommateurs de produits laitiers étaient en même temps
les pays où il y avait le plus de fractures du col du
fémur !
D’autres études sont encore en cours de confirmation concernant par
exemple le diabète insulino dépendant (diabète de type 1) des jeunes
enfants. Ils seraient introduits trop tôt dans l’alimentation ce qui
provoquerait une maladie auto-immune, responsable de la destruction de cellules
pancréatiques.
Par ailleurs, une trop
forte consommation de calcium peut abaisser
le niveau de vitamine D. En effet, l’activation de la vitamine D
est fonction du calcium dans le sang. Or, les doses officielles conseillées
seraient trop importantes. Le taux de calcium, élevé, ne laisserait pas à la
vitamine D la possibiité d'être activée. La vitamine D, étant protectrice d’un
grand nombre de cancers, son abaissement est très néfaste. Les études publiées à
ce jour suggèrent d’ailleurs l’idée d’une corrélation possible entre laitages et cancer de la
prostate. Ces études sont suffisamment inquiétantes pour que
l’école de santé de Harvard et l’institut américain de recherche sur le cancer
recommandent de consommer les laitages avec modération. En fait, il ne faudrait
pas dépasser 2 sources de calcium par jour. Sachant que les fruits et légumes,
les eaux minérales, les amandes, les sardines sont également riches en calcium,
les laitages seraient à déduire de toute prise d’un autre appart calcique.
D’ailleurs, il est exact que les
japonais ont très peu de problèmes osseux (ostéoporose) alors
qu’ils ne consomment pratiquement pas de produits laitiers. D’après Thierry
Souccar, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments, (l'Afssa), à son
tour, aurait annoncé qu’une commission allait se pencher sur le cas des
laitages. Mais je n’ai, personnellement, pas trouvé d’annonce officielle de ce
genre. Il semblerait qu’en France, le maintien de 3 à 4 laitages par jour soit
conservé. Le PNNS en est la preuve.
Le lait animal est-il
vraiment néfaste à l’Homme ? Les industries laitières françaises ont-elles un
trop fort impact économique ? De mon point de vue, c’est plus un problème de
déséquilibre alimentaire. La consommation de produits riches en vitamine D
(saumon, maquereau, thon, sardine, hareng, anchois, truite, beure, œuf) est
insuffisante par rapport aux apports calciques. Ceci est accentué par le fait
que le monde moderne nous pousse peu à prendre l'air. La synthèse naturelle de
vitamine D se fait donc moins bien. Les carences en vitamine D sont donc fort possibles. Les aliments
fibreux (céréales complètes, fruits, légumes, algues) qui favorisent
l’élimination du calcium sont également peu consommés. Tout cela a comme
conséquence une grande disponibilité du calcium dans le sang au dépend de la
vitamine D. Etant elle même peu présente, son rôle d’antioxydant est diminué et
elle ne permet pas une bonne fixation du calcium sur les os. C’est peut être
l’une des réponses aux problèmes d’ostéoporose… En tous les cas, avant de
supprimer totalement les produits laitiers, peut-être devrions-nous augmenter
les aliments riches en vitamine D et en fibres.
Débat dans l’express pour et contre le lait après la sortie de
l'ouvrage ci-dessus référencé
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