L’avenir de la jeunesse sénégalaise: la ruée vers le sport de la lutte sénégalaise
Ecrit par: gueewbi
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Sport en pleine ébullition, la lutte sénégalaise est devenue la grande attraction au Sénégal. Bénéficiant d’un audimat jamais égalé, on assiste à une ruée médiatique vers ce sport bien de chez nous. Certains parlent même de sa sur-médiatisation. Les émissions consacrées à la lutte poussent comme des champignons. Avant il n’y avait que « sport de chez nous » proposé par la télévision nationale. C’est Bamtamba, une émission présentée par le phénoménal Bécaye Mbaye de la 2Stv qui à la lutte au Sénégal une bouffée d’oxygène entrainant un regain de considération de la part des populations.
L’alchimie de Bamtamba pousse, quelques années plus tard, les autres télévisions à mettre leur main dans la patte : RDV, Canal Info, futur média avec Roffo… La Rts est même contraint à innover et propose Caxabal pour rester dans la course.
Pendant les week-ends et jours fériés les combats de lutte sont retransmis en direct. A la 2stv la baraka de Bécaye Mbaye retient les souffles, alors qu’à la RTS, Malick Thiandoume dévoile ses compétences de journaliste sportif. Il faut noter que de nos jours, les présentateurs de lutte Sénégal sont jeunes par rapport à l’époque d’el Hadj Naar Samb : Samba Mangane, Malick Thiandoume,
La ruée vers la lutte traditionnelle sénégalaise n’est pas le seul apanage des médias. Les politiques et les sponsors aussi s’y mettent. Ils sont devenus les financiers de la lutte. Alors que les premiers aiment se montrer en public, les seconds n’acceptent de débloquer des fonds que pour les événements qui drainent des masses. C’est de bonne guère d’ailleurs. Chaque politicien à une grande affiche dont il est le parrain. Récemment on a vu le Président de la République et le premier ministre monter au créneau pour réconcilier Modou Lo et Balla Gaye 2 : les lutteurs les plus populaires du moment. Normalement, ça devrait être un honneur pour les deux lutteurs de rencontrer d’aussi haute autorité. Mais on s’aperçoit du contraire. Concernant les sponsors, ils nous imposent une omniprésence des lutteurs : sur les panneaux publicitaires, les journaux, sur les cahiers…
On doit se réjouir du succès de la lutte sénégalaise, mais on doit aussi s’inquiéter un peu.
Les jeunes ont pour références des lutteurs, de ce fait LES LUTTEURS DOIVENT
ETRE CONSCIENT QUE LA JEUNNESSE LES PRENNENT COMME REFERENCE ET AGIR COMME DES
CITOYENS EXEMPLAIRES. Aussi, la lutte est de plus en plus synonyme de violence.
Bref, il faut tirer la sonnette d’alarme, le Sénégal est entrain de devenir une
« république de lutteurs ».
Mais malgré ces quelques critiques, nous serions ingrat de mentionner que la lutte sénégalaise a redonné vie à l’actualité sportive sénégalaise et participe massivement à l’insertion des jeunes dans d’autres secteurs d’activité vu que l’école est en perpétuelle crise.
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Mac de Gueewbi
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