Racisme au stade, scandale de façade
Ecrit par: ytty54
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Metz cumule un climat malsain bien au-delà de ses seuls résultats
sportifs. Après quelques bagarres mal maitrisées en début de saison,
l'affaire Trivino du nom de cette recrue prise à partie dès sa première
titularisation laissait mal augurer de la suite. Un Président
vieillissant, Carlo Molinari et un Directeur sportif dépassé, Joel
Müller, donnaient alors implicitement raison aux... fauteurs de
troubles en transférant l'ancien gardien de Créteil. Un derby houleux
entretenait le malaise jusqu'à l'incident de ce samedi où le capitaine
valenciennois est allé en tribune s'expliquer avec l'auteur de propos
racistes. Puis le bus des supporters valenciennois fut caillassé
blessant à la tête un enfant...
Décidément ce n'est pas la saison du FC Metz qui retrouvera peut être en Ligue 2 quelques quiétudes.
Pour
autant, cet individu seul désigné au milieu de 10000 cela reste un
ratio plutôt sympathique si l'on veut bien considérer que le stade est
un exutoire et donc un théâtre d'excès en tout genre.
Le monde du
sport et de la politique s'est mobilisé comme un seul homme pour
condamner l'acte raciste. Une bonne chose. L'arbitre Ledentu a été
malmené pour ne pas avoir arrêté la partie ce qui est quand même un peu
curieux. Lui, sur le terrain, en plein arbitrage d'un match
professionnel doit entendre les tribunes, visualiser l'auteur, stopper
la rencontre, le faire expulser et repartir... et pendant ce temps les
10 000 personnes spectateurs regardent sans rien faire. Tous ces
officiels, ces délégués, ces représentants de club, de la sécurité, ces
stadiers, ce sforces de l'ordre, membres des Renseignements Généraux,
tous regardent et attendent... Même les anciens arbitres s'y mettent
comme Alain Sars pour fustiger l'homme en noir. Etonnant que le dit
Sars si rapide à s'épancher désormais dans les médias et à la carrière
pourtant cahotique s'engage ainsi : personne ne se souvient l'avoir
jamais vu arrêter un match pour quoi que ce soit.
Il me semble que
beaucoup de monde se dédouane là de toute responsabilité : les voisins
de l'insulteur auraient pu réagir, les stadiers à proximité, le service
sécurité du stade, le club invitant... mais c'est effectivement plus
facile de se doterune bonne conscience pour pas cher...
Le lendemain, lors de Marseille-PSG,
le bus était également caillassé mais sans suite judiciaire tandis que
Rothen décrit une scène qui, soyons fous, aurait pu mériter un arrêt de
match, non ?
"Quand je vois ce que
j’ai pu prendre sur les corners, des boulons, des billes de plomb, des
portables, je trouve ça gravissime. Il ne faut pas se cacher derrière
d’autres supporters qui sont soi-disant des brigands, des
pseudo-supporters il y en a partout, dans tous les clubs, et à
Marseille il y en a aussi, tout simplement".
Le
championnat d'Italie est coutumier de ce genre de chose mais cela fait,
parait il, partie du folklore ! Il n'y a pas si longtemps, la France
jouant un match amical en Espagne n'avait pu entendre la Marseillaise
tellement elle fut sifflée. Par contre les cris de singe venant de kops
entiers à chaque fois qu'un joueur de couleur touchait le ballon, si.
Pour quelle réaction ? aucune.
Pas sûr qu'à être branchées sur
courant alternatif les instances du football se préparent un bel
avenir. Mais c'est vrai amis messins que l'on ne prête qu'aux riches :
l'an passé des supporters mancuniens sans billets et fortement
alcoolisés avaient envahis une tribune de Bollaert. Résultat de la
FIFA, condamnation du LOSC pour défaut d'organisation, évidemment.
A propos de l'auteur
http://yttymaison.blogspot.com/
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