PREMIERE SORTIE DES JUMEAUX PANDAS ROUX NES À THOIRY
Thoiry est le seul parc zoo, où, pour la troisième fois, des jumeaux pandas roux, un mâle et une femelle, sont nés et ont été tous les deux nourris par leur mère. Le 4 novembre 2007, les soigneurs et les visiteurs les ont vus sortir pour la première fois hors de la cabane maternelle.
Les naissances de pandas roux dans les parcs zoologiques sont rares et leur survie en Chine est fragile, leurs territoires étant de plus en plus habités par les hommes.
A chaque portée de jumeaux, Colomba de La Panouse, directrice zoologique, et Aline Souply, docteur vétérinaire, craignaient que la mère panda roux abandonne un des jumeaux. En ce cas, fallait-il nourrir au biberon le bébé rejeté par sa mère ou le laisser mourir ? Les jeunes élevés au biberon, imprégnés par l’homme et privés de l’éducation maternelle, sont des handicapés sociaux. Ils nuisent au programme d’élevage par leur incapacité fréquente à se reproduire et à être réintroduits en milieu naturel. Maman panda roux a heureusement chaque fois caché et nourri ses jumeaux pendant quatre mois dans sa cabane.
Le 4 novembre 2007, les bébés pandas roux sont sortis pour la première fois et en pleine forme. Le père les a acceptés et toute la famille s’est promenée de branches en branches.
Ces peluches vivantes réunissent et amplifient les caractères, qui font, à nos yeux, la séduction des ours et des chats.
Comparés avec les ours, leur face, plus aplatie, leur donne une figure plus humaine. Ils ont de petits yeux d’ours, mais deux taches de poils blancs en forme de cercle agrandissent leur regard. La truffe noire sur fond de museau blanc crée avec les deux points noirs des yeux un masque élégant.
Des chats, ils ont les moustaches, les oreilles et la queue. Mais une auréole de poils entre les oreilles leur donne une grosse tête ébouriffée d’enfant, qui provoque un réflexe inconscient d’affection et de protection. Leur queue, qui équilibre leurs sauts, est plus fournie et soyeuse que celle d’un chat et elle est rayée d’anneaux blancs et roux. Contrairement aux grands pandas patauds et paresseux, les pandas roux, comme les chats, sont agiles et ils courent sur les branches des arbres.
Ainsi les jeunes jumeaux pandas roux de Thoiry, ont tout pour nous faire craquer.
A peine nés, on pense à les marier. En fonction des généalogies et des analyses génétiques, le coordinateur du programme européen d’élevage, E.E.P., choisira leurs conjoints pour favoriser la plus grande diversité génétique au sein de la population européenne des pandas roux et préparer la réintroduction en milieu naturel de futurs descendants.
Les mises à dispositions entre parcs sont organisées dans l’intérêt de l’espèce et sont gratuites.
Les petits pandas roux vivent dans les forêts de l’Himalaya, entre 2.800 et 4.000 mètres d’altitude, dans le sud ouest de la Chine, comme leurs cousins les grands pandas noirs et blancs, mais leur territoire déborde sur le Népal et le Bhoutan.
Tous les pandas ont un faux "sixième doigt" aux pattes avant pour mieux saisir les tiges de bambou. En effet, bien qu’ayant des dents et un estomac de carnivores, ils ne mangent que certains bambous. Avant l’arrivée des pandas, les jardiniers de Thoiry avaient planté les bonnes espèces. Les soigneurs cueillent chaque jour des branches fraîches, été comme hiver, car les bambous gardent leurs feuilles toute l’année.
Leur épaisse fourrure les protège du froid. La couleur rouge et blanche est un camouflage car les résineux des forêts himalayennes sont couverts de mousses rouges et de lichens blancs. A Thoiry, ils sont habillés en harmonie avec les couleurs resplendissantes du Jardin d’Automne.
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